Réforme des retraites 2023 : tout ce qu'il faut savoir
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Recul de l'âge légal de départ à la retraite, durée de cotisation portée à 43 ans, emploi des seniors, revalorisation des pensions, fin des régimes spéciaux : que prévoit concrètement la réforme retraite qui entrera en vigueur le 1er septembre 2023 ? Nexity fait le point sur 10 mesures phares de la nouvelle réforme retraite.
Réforme des retraites : pourquoi est-elle mise en œuvre ?
La réforme des retraites a pour objectif d’assurer le financement des pensions de retraite en tenant compte de l’allongement de l’espérance de vie et de maintenir le système de retraite par répartition. En 2023, le déficit de la sécurité sociale est estimé à 8,2 milliards d'euros, soit un niveau plus élevé que dans le projet de réforme des retraites initial, qui l’estimait à 7,5 milliards. Cette hausse peut s’expliquer par une forte inflation (4,3 %) et une baisse de la croissance (1 %). Le déficit de la branche vieillesse (fonds de solidarité vieillesse inclus) est, quant à lui, de 2,5 milliards d'euros.
Que prévoit la nouvelle réforme retraite 2023 : 10 mesures phares à retenir
1. Reporter l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans
La nouvelle réforme des retraites prévoit comme première mesure le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans en 2030, avec un décalage de 3 mois par année de naissance. La durée de cotisation sera ainsi allongée à 44 années maximum, au lieu de 42 actuellement. Les personnes nées après 1964 sont les plus concernées par cette réforme des retraites 2023.
2. Augmenter le minimum de pension
La réforme des retraites prévoit également d’augmenter la pension de retraite minimale de 100 € brut mensuels pour toutes les personnes qui partent à la retraite à partir du 1er septembre 2023. Un salarié payé au SMIC durant toute sa carrière recevra alors une pension de 1 200 € brut par mois (l'équivalent d'au moins 85 % du SMIC net). Les carrières à temps partiel ou présentant des périodes d'inactivité sont toutefois exclues de cette augmentation.
3. Supprimer les régimes spéciaux
La nouvelle réforme retraite acte la fin de certains régimes spéciaux. Sont concernés :
- les Industries électriques et gazières (IEG) ;
- la Régie autonome des transports parisiens (RATP) ;
- les clercs et employés de notaire ;
- la Banque de France ;
- les membres du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Une mise en place progressive de cette mesure est toutefois prévue par la réforme des retraites. En résumé, les salariés actuels conserveront les avantages de leur régime spécial pour respecter la clause dite « du grand-père ». Seuls les nouveaux embauchés seront affiliés au régime général au titre de la retraite.
Les régimes autonomes de retraite pour les travailleurs indépendants (professions libérales, avocats, etc.) et ceux répondant à un traitement spécifique (marins, Comédie française, etc.) ne sont pas concernés par cette mesure de la réforme des retraites.
4. Adapter le dispositif des carrières longues
La décote de l’âge maximal de départ à 64 ans n'est pas modifiée par la réforme retraite. Pour qu’aucun actif français n’ait à travailler plus de 44 ans, le gouvernement français maintient le dispositif des carrières longues : sous respect des conditions exigées, certaines personnes pourront partir à la retraite 2 ans avant l’âge légal. De plus, les salariés ayant commencé à travailler très tôt pourront partir à la retraite dès 60 ans, si elles remplissent l’obligation de cotisation de l’année d’assurance requise, majorée d’une année.
5. Mieux accompagner les personnes handicapées
Il faut savoir que la réforme des retraites 2023 ne concerne pas les personnes en situation de handicap ou d’invalidité. Celles-ci pourront toujours arrêter de travailler dès l’âge de 62 ans avec un taux plein, ou dès 55 ans si elles ont assez cotisé. Le nombre minimal de trimestres pour les travailleurs handicapés est de 112 trimestres pour ceux nés après 1972. Seule modification : la condition cumulative des trimestres validés est supprimée. Elle est aujourd’hui de 132 trimestres.
Les conditions concernant les cas d’incapacités de travail permanentes sont néanmoins allégées avec la nouvelle réforme retraites. Si vous avez été victime d'un accident du travail ou si vous avez développé une maladie professionnelle ayant entraîné une incapacité d’au moins 10 %, vous pourrez partir à la retraite 2 ans avant l’âge légal si vous ne pouvez pas travailler dans vos conditions actuelles.
Dans le cadre de la réforme des retraites, le gouvernement souhaite également créer une « assurance vieillesse des aidants » pour permettre aux aidants de valider des trimestres en plus.
6. Tenir compte du cumul emploi‑retraite
Il est actuellement possible pour un retraité de cumuler un emploi et une pension de retraite pour améliorer son niveau de vie et avoir des revenus complémentaires. Dans cette lignée, la nouvelle réforme retraite prévoit la création de droits supplémentaires pour les retraités qui cumulent justement le travail et la retraite (CER). Toutes les périodes cotisées à partir du 1er janvier 2023 donneront accès à de nouveaux droits. Cela concerne toutes les personnes justifiant un taux plein et reprenant tout de même une activité professionnelle après le départ à la retraite.
7. Mieux prendre en compte la pénibilité du travail
La réforme retraite instaure également une évolution du Compte professionnel de prévention (C2P) : accumulation déplafonnée des droits, amélioration de la prise en compte des poly-expositions ou de facteurs de risques comme le travail de nuit, création d'un congé de reconversion professionnelle, etc. De plus, pour prévenir l'exposition aux risques ergonomiques (port de charges lourdes et postures pénibles par exemple), la création d’un « fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle » servira à financer des actions de reconversion et de prévention de la désinsertion professionnelle.
8. Améliorer les conditions de travail des seniors
Pour améliorer les conditions de travail des travailleurs âgés, la nouvelle réforme retraite prévoit 4 mesures :
- Un « index seniors » dans les entreprises de plus de 300 salariés : les entreprises concernées devront publier annuellement des indicateurs (par genre) sur l'emploi des salariés âgés et sur les actions mises en place pour favoriser leur emploi. Sinon, elles risquent une pénalité financière jusqu'à 1 % de leur masse salariale. Les entreprises de plus de 1 000 salariés seront aussi concernées à partir du 1er novembre 2023. Pour les autres, l’obligation débute au 1er juillet 2024.
- L’obligation d’agir : si les indicateurs cités ci-dessus se sont détériorés sur 3 ans, les entreprises seront obligées de négocier et de mettre en place un plan d'action.
- Un CDI senior pour les chômeurs de longue durée de plus de 60 ans : ce CDI de fin de carrière débutera à titre expérimental du 1er septembre 2023 au 1er septembre 2026. L’employeur sera exonéré de cotisations familiales pendant un an.
- Une augmentation à 30 % de la contribution patronale sur les indemnités de rupture conventionnelle.
9. Repenser la retraite des fonctionnaires
La réforme des retraites vise à harmoniser les régimes de retraite des fonctionnaires avec ceux du secteur privé. Les agents publics, les fonctionnaires et les contractuels seront donc aussi concernés par le report de l'âge légal à 64 ans, l'allongement de la durée de cotisation à 43 ans et l'âge de la retraite sans décote à 67 ans. Toutefois, le mode de calcul de leurs pensions reste inchangé.
Pour les 20 % d'agents en catégories « actives » et « super-actives » (infirmiers, policiers, pompiers, etc.) l'âge d'ouverture de leurs droits à la retraite est reculé avec la nouvelle réforme retraite : de 57 à 59 ans pour les catégories actives, et de 52 à 54 ans pour les catégories super-actives. Parmi les autres mesures les concernant, on retrouve la portabilité des services actifs ou encore la suppression de la clause d'achèvement de la carrière en catégorie active.
Avec l'entrée en vigueur de la réforme des retraites en 2023, il sera désormais possible de demander à travailler jusqu'à 70 ans dans la fonction publique. De plus, la retraite progressive est étendue aux agents publics en suivant les mêmes principes que pour les salariés et les indépendants. Les conditions de cumul emploi-retraite sont assouplies comme pour le secteur privé. Et dans l’objectif de prévenir l'usure professionnelle dans les milieux hospitalier et médico-social, un fonds de prévention sera créé avec l'Assurance maladie.
10. Modifier les majorations liées à la naissance ou l’adoption d’enfants
Autre mesure majeure de la réforme des retraites, une surcote anticipée jusqu'à 5 % pourra être proposée aux mères de famille ayant eu une carrière complète à 63 ans, avec au moins un trimestre de majoration de durée d’assurance par enfant. Les femmes bénéficieront également d’un minimum de 2 trimestres de majoration liée à l’éducation ou l'adoption d’un enfant. La majoration de pension de 10 % pour 3 enfants ou plus se voit étendue aux professions libérales et aux avocats.
Actualités retraite : qui sera concerné par la réforme des retraites en 2023 ?
La nouvelle réforme retraite 2023 concerne toutes les personnes nées après le 1er septembre 1961. Ensuite, les générations nées entre 1962 et 1967 pourront partir avant 64 ans, mais le nombre de trimestres exigés augmente. À titre d’exemple, les retraités nés le 1er mars 1964 peuvent partir à la retraite à 63 ans et 3 mois, tandis que ceux nés le 1er mars 1967 devront attendre 63 ans et 9 mois. Dans tous les cas, la date de départ à la retraite est uniquement à taux plein si vous avez cotisé les 43 années requises.
Qui peut partir Ă la retraite Ă 62 ans ?
Pour partir à la retraite à 62 ans, il faut être né en 1963 ou avant et avoir 170 trimestres de cotisation. C’est ce que demande le gouvernement pour verser la pension à taux plein (50 % du salaire annuel de référence). Il faut donc attendre d’avoir cotisé suffisamment longtemps pour prétendre à une pension de retraite complète.
Investir dans l'immobilier pour anticiper les changements de la nouvelle réforme retraite
L’investissement immobilier pour compléter sa pension de retraite
La réforme des retraites 2023 divise l'opinion publique : seulement 32 % des Français y sont favorables et les moins de 35 ans y seraient les plus réticents. De nombreux actifs désirent partir à la retraite plus tôt. De ce fait, le recul de l’âge légal prévu par la nouvelle réforme retraite cristallise les oppositions. Des solutions existent cependant pour arrêter de travailler le plus tôt possible, tout en conservant un bon pouvoir d'achat. C'est le cas notamment si vous élaborez une stratégie d'investissement immobilier adaptée à votre situation et à l'estimation de vos besoins financiers après votre fin de carrière.
Perçu comme une valeur refuge, l'immobilier est l'une des meilleures options pour préparer sa retraite en tenant compte des changements instaurés par la nouvelle réforme des retraites. Acquérir sa résidence principale, faire de l’investissement locatif dans le neuf ou dans l’ancien, investir dans des résidences services : les sources de revenus complémentaires à votre pension de retraite sont multiples. Le placement immobilier vous permet de toucher des loyers en prenant des risques limités si vous sélectionnez vos biens avec soin.
Par exemple, vous achetez un premier bien immobilier à mettre en location à l'âge de 35 ans. Vous souscrivez un prêt immobilier sur 20 ans pour financer votre acquisition. Grâce à l’effet de levier du crédit et aux revenus locatifs, vous vous construisez un patrimoine à moindre coût puisque le montant des loyers couvre totalement ou en grande partie le coût de vos mensualités d’emprunt. Résultat : vous avez remboursé votre prêt à 55 ans et vos revenus locatifs représentent des ressources complémentaires non négligeables pour votre retraite.
Si vous manquez de temps au quotidien pour gérer vos locations, pas d’inquiétude : Nexity propose des mandats de gestion locative pour assurer la gestion courante de votre bien à votre place !
Comment préparer sa retraite grâce à l'investissement immobilier ?
De nombreux dispositifs de défiscalisation
De plus, pour atténuer l’impact de vos investissements sur votre taux d’imposition, il existe de nombreux dispositifs qui vous permettent de payer moins d’impôts. La loi Pinel offre une défiscalisation intéressante pour tout achat dans le neuf, tandis que le dispositif Denormandie permet de payer moins d’impôts pour l’immobilier résidentiel ancien avec travaux. En contrepartie, vous vous engagez à respecter certaines conditions comme un engagement locatif, des plafonds de loyers ou encore des ressources locataires maximales.
Vous êtes intéressé par les opérations de restauration immobilière ? La loi Malraux vous permet de profiter d’une réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 30 % du montant des travaux de restauration et de rénovation. La limite se situe à 400 000 € de travaux étalés sur un maximum de 4 ans.
Réforme des retraites 2023 : ce qu’il faut retenir
La nouvelle réforme retraite entraîne de nombreux changements pour les personnes nées après 1961, et principalement le recul de l'âge légal de départ en retraite. Vous avez toutefois la possibilité d'arrêter de travailler plus tôt, sans toucher votre pension à taux plein, en vous constituant des revenus complémentaires grâce à l’immobilier. Anticipez et préparez votre futur dès maintenant en contactant les équipes Nexity : nos experts vous aideront à définir la stratégie d’investissement la plus adaptée à vos objectifs et votre situation.
Quel est l'âge moyen de départ à la retraite aujourd'hui ?
L’âge légal du départ à la retraite est actuellement de 62 ans dans le régime général. Avec la réforme des retraites 2023, cet âge légal est reporté à 64 ans.
Qui est concerné par la réforme des retraites en 2023 ?
Tous les retraités actuels ne sont pas concernés par la réforme des retraites. De plus, ceux nés avant le 1er septembre 1961 ne seront pas impactés. Tous les autres verront leur âge légal de départ en retraite repoussé.
Comment arrĂŞter de travailler 3 ans avant la retraite ?
Vous pouvez parfaitement partir avant l'âge légal de 62 ans, mais vous ne pouvez alors pas prétendre à votre pension de retraite à taux plein. Vous aurez besoin d’autres revenus ou de capital, que vous pouvez obtenir via une stratégie d’investissement immobilière adaptée par exemple.
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