Retraite progressive : les avantages et les inconvénients
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Vous avez entendu parler de la retraite progressive ? Ce dispositif permet d’amorcer en douceur la transition entre vie active et retraite grâce à un temps partiel de travail. Assez méconnue, la cessation d’activité progressive semble très intéressante, mais elle n’en contient pas moins quelques pièges ! Alors, la retraite progressive est-elle avantageuse ? Zoom sur ses avantages et ses inconvénients.
Retraite progressive, comment ça marche ?
Définition du départ progressif en retraite
La retraite progressive désigne la possibilité de profiter d’une pension de retraite de base et complémentaire tout en exerçant une activité à temps partiel. Ainsi, la baisse de revenus induite par le passage en temps partiel est compensée par le versement d’une partie de la pension de retraite.
C’est un dispositif que l’on met donc en place en fin de carrière pour réduire son activité professionnelle sans pour autant perdre en pouvoir d’achat. Et grâce à la retraite progressive, vous continuez à cotiser sur votre salaire à temps partiel, ce qui signifie que votre pension de retraite définitive sera recalculée lors de votre départ effectif.
À ne pas confondre avec d’autres dispositifs !
Cette forme de préretraite ne doit pas être confondue avec d’autres dispositifs tels que :
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La préretraite classique : vous cessez tout simplement votre activité professionnelle tout en conservant votre salaire.
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Le cumul emploi-retraite : vous liquidez vos droits à la retraite et reprenez volontairement une activité professionnelle (à temps plein ou à temps partiel). Cela vous apporte un complément de revenus sans toutefois impacter le montant de votre pension de retraite.
Comment préparer sa retraite grâce à l’investissement immobilier ?
Qui peut demander une retraite progressive en fin de carrière ?
Avant de nous pencher sur les avantages et les pièges de la retraite progressive, sachez que ce n’est pas un dispositif accessible à tous. C’est uniquement possible pour les travailleurs et salariés :
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du régime général (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, CNAV) ;
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du régime agricole (Mutualité Sociale Agricole, MSA) ;
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des régimes des non-salariés, des professions industrielles, commerciales, artisanales, libérales et agricoles (Sécurité Sociale des Indépendants, SSI) ;
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les agents non titulaires (contractuels) de l’État, de l’hôpital ou des collectivités locales (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, CNAV).
Depuis le 1er janvier 2022, les cadres au forfait jour sont éligibles à une retraite progressive. Les fonctionnaires ne sont quant à eux plus éligibles depuis le 1er janvier 2011.
Retraite progressive et conditions : comment en bénéficier ?
Les salariés peuvent accéder à la retraite progressive à 60 ans, actuellement 2 ans avant l’âge légal de départ en retraite de 62 ans. Cette limite d’âge peut cependant varier après la réforme des retraites Macron de 2023.
Il faut également remplir 2 autres conditions :
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justifier d’au moins 150 trimestres cotisés pour l’assurance retraite (tous régimes confondus) ;
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exercer une ou plusieurs activités salariées à temps partiel ou à temps réduit, pour une durée totale exprimée en jours de 40 % à 80 % de la durée à temps complet ou de la durée de travail maximale.
En ce qui concerne les indépendants, les mêmes conditions d’âge et de trimestres de cotisation s’appliquent. Il faut ensuite exercer une activité artisanale ou commerciale à titre exclusif, avec un revenu inférieur de 20 % à 60 % par rapport à la moyenne des revenus des 5 années précédant la demande. Ce même revenu doit dépasser le SMIC de 40 % pour l’avant-dernière année précédant la demande.
Quels sont les avantages de la retraite progressive ?
Choix du temps de travail
La retraite progressive est-elle intéressante ? Le premier avantage de ce dispositif, c’est que vous pouvez moduler et choisir votre nouvelle durée de temps de travail avec votre employeur. Vous pouvez ainsi travailler le nombre d’heures qui vous convient et cette durée n’est pas fixée de manière définitive : elle reste totalement évolutive. En effet, avec l’accord de votre employeur, vous pouvez faire évoluer cette durée tant que le temps partiel reste compris entre 40 et 80 % de la durée légale du travail.
Pas de perte de revenus majeure
Avec la retraite progressive, vous pouvez également réduire votre temps de travail sans pour autant subir une perte de revenus trop importante. La rémunération que vous percevez en moins est en grande partie compensée par le versement partiel de votre pension de retraite.
Cumul des trimestres et des cotisations
Enfin, dans le cadre de votre retraite progressive, vous continuez à travailler, ce qui signifie que vous cotisez toujours pour la retraite et que vous cumulez des trimestres. Au moment de la liquidation de vos droits retraite, votre pension sera recalculée en tenant compte des cotisations et trimestres supplémentaires obtenus durant votre retraite progressive.
Les salariés ont également la possibilité de « surcotiser » pendant leur retraite progressive, toujours avec l’accord de l’employeur. Ainsi, vous cotisez comme si vous touchiez un salaire à temps plein.
Quels sont les inconvénients de la retraite progressive ?
Un salaire en temps partiel minimal
Il y a également des inconvénients à la retraite progressive. Pour commencer, vous devez attentivement surveiller le montant des revenus perçus en temps partiel. En effet, afin de valider un trimestre de retraite de base, vous devez toucher au moins 150 fois le SMIC horaire, ce qui revient à 1 585,50 € brut, par trimestre. Afin de valider 4 trimestres complets sur l’année, il faut toucher 6 342 € brut (ou plus). Votre temps partiel doit vous apporter au moins ce revenu tous les ans, sinon vos 4 trimestres ne seront pas validés !
Attention aux 25 meilleures années
Autres inconvénients à la retraite progressive en temps partiel : votre pension de retraite de base se calcule sur la moyenne des salaires annuels de vos 25 « meilleures années ». Vous ne devez donc pas confondre avec les 25 dernières années ! Il s’agit bien ici des 25 années les plus favorables qui sont prises en compte. La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV) calcule ensuite votre retraite de base à taux plein sur la base de 50 % de votre salaire annuel moyen.
En fonction de votre situation personnelle et professionnelle, il est possible que vos années en temps partiel durant la retraite progressive intègrent ces 25 meilleures années. Si c’est le cas, cela ferait baisser le montant final de votre pension de retraite à taux plein.
Vigilance sur la retraite complémentaire
Rappelons que le système de retraite français est divisé en deux régimes : le régime de base pour transformer les cotisations en « trimestres cotisés », puis le régime complémentaire pour convertir vos cotisations en points. Si vous envisagez une retraite progressive, vous allez moins cotiser en retraite complémentaire. Vous obtenez moins de points et par conséquent, votre pension diminue mécaniquement.
Quelles démarches pour partir en préretraite progressive ?
Si vous désirez bénéficier de la retraite progressive, il faut compléter et envoyer le formulaire de demande dédié. Vous le trouverez sur le site de l’Assurance retraite. Vous devez également demander à votre employeur de remplir une attestation de retraite progressive à transmettre à la caisse de retraite de votre dernière activité professionnelle.
En complément du formulaire de demande de retraite progressive, vous devrez joindre les documents suivants :
-
des copies de tous les contrats de travail à temps partiel ou temps réduit en cours à la date du départ en retraite progressive ;
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une copie d’une pièce identité ;
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vos 2 derniers avis d’imposition sur le revenu ;
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un relevé d’identité bancaire ou RIB ;
-
l’attestation de votre ou vos employeurs avec mention de la durée de travail à temps partiel et de la durée à temps complet applicable.
Notez toutefois bien que votre employeur n’a aucune obligation de vous consentir votre demande de retraite progressive ! Il ne peut pas non plus vous y contraindre. Petite exception : si un accord collectif d’aménagement de fin de carrière a été signé dans l’entreprise, il ne peut pas vous refuser votre demande.
Certaines retraites complémentaires (AGIRC-ARRCO, IRCANTEC, etc.) exigent le dépôt d’une demande de retraite progressive spécifique.
Quelle est la durée maximum de la retraite progressive en 2022/2023 ?
La retraite progressive peut être mise en place 2 ans avant l’âge légal de départ en retraite, c’est-à -dire 60 ans. Vous devez travailler entre 40 % et 80 de la durée du travail applicable au sein de votre entreprise. La pension versée équivaut alors à la réduction du temps de travail hebdomadaire. Par exemple, si vous prenez un temps partiel de 40 %, vous percevrez 60 % de votre pension de retraite.
Quel salaire pour une retraite progressive en temps partiel ?
Le dispositif de retraite progressive vous permet donc de mener une activité réduite et de percevoir une pension de retraite partielle. Le montant de cette pension dépend de votre temps de travail.
Par exemple, vous travaillez 15 heures par semaine au lieu de 25 heures. Cela représente 15/35e d’activité, soit 42 % d’un temps plein. Vous percevrez 58 % de vos droits à pension à taux plein. Si vous travaillez 25 heures au lieu de 35 heures, votre activité représente 25/35e d’activité, soit 71 % d’un temps plein. Votre pension sera de 29 %.
Préparer sa retraite sereinement grâce à l’immobilier
Peu importe le montant de vos droits à la retraite, vous allez probablement subir une perte de revenus une fois que vous arrêterez toute activité professionnelle, retraite progressive ou non. Si vous désirez maintenir le même niveau et conserver votre pouvoir d’achat, vous aurez donc besoin de revenus complémentaires. Et ces revenus, vous pouvez les obtenir grâce à l’investissement immobilier !
Pour partir à la retraite sereinement, il faut la préparer le plus tôt possible. Durant votre vie active, vous pouvez investir votre épargne et votre capital pour bien vivre durant vos vieux jours. Et l’immobilier présente justement des opportunités pérennes et sécurisées pour placer votre argent.
L’investissement locatif vous permet, par exemple, de bénéficier de revenus supplémentaires à la retraite grâce à la perception de revenus locatifs. Vers la trentaine, achetez un bien immobilier (appartement ou maison) grâce à un crédit immobilier et mettez ce logement en location.
Le montant des loyers perçus couvre totalement ou en grande partie le remboursement de vos mensualités de prêt, et vous avez simplement à payer les impôts et les intérêts. Arrivé à la retraite, vous avez remboursé votre emprunt et les loyers constituent une rente mensuelle qui vient compléter votre pension de retraite !
Si vous désirez mettre en place une stratégie d’investissement cohérente et intelligente, contactez nos experts Nexity. Bénéficiez d’un accompagnement sur-mesure et accédez à des programmes immobiliers dans le neuf de haute qualité.
De nombreux avantages fiscaux permettent d’optimiser votre rentabilité en locatif, comme la loi Pinel, ou encore la loi Malraux.
>> À lire également : Simulation d'épargne retraite : comment l'optimiser ?
Cessation progressive d’activité : ce qu’il faut retenir
Pour déterminer si ce dispositif est intéressant pour vous, il est indispensable de faire le calcul de sa retraite progressive et de confronter les avantages avec la perte de revenus potentielle. C’est une manière douce de transiter vers la retraite, à condition de ne pas y perdre au change ! Mais si vous désirez sécuriser vos vieux jours, rien de mieux que de préparer votre départ en retraite le plus tôt possible (idéalement vers 30 ans) pour investir votre argent dans des placements de valeur comme les biens immobiliers ! Complétez votre pension de retraite avec des revenus locatifs ou bien obtenez du capital supplémentaire en revendant un logement.
Est-il avantageux de prendre une retraite progressive ?
La retraite progressive donne la possibilité de transiter par étapes entre la vie active et la retraite. Diminuez votre temps de travail et percevez une partie de votre pension de retraite tout en continuant à cotiser et à cumuler des trimestres.
Quand faut-il demander sa retraite progressive ?
Vous pouvez obtenir une retraite progressive si :
- vous avez 60 ans ou plus ;
- vous réunissez au moins 150 trimestres de cotisation ;
- vous exercez une ou plusieurs activités salariées dont le temps partiel est compris entre 40 % et 80 % de la durée légale du travail à temps plein applicable à chaque poste.
Quels sont les inconvénients d'une retraite progressive ?
Il faut faire attention aux 25 meilleures années comptabilisées pour vous assurer que cela n’impacte pas négativement votre pension de retraite. De même, vos trimestres ne sont comptabilisés que si vous gagnez au moins 6 342 € brut par an en temps partiel. Enfin, vous comptabiliserez moins de points pour votre retraite complémentaire durant les années en retraite progressive.
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