Conseils en achat immobilier

Acheter une résidence secondaire en SCI

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L'acquisition d'une résidence secondaire via une Société Civile Immobilière (SCI) est un choix judicieux pour certains investisseurs. Cette approche offre des avantages non négligeables, notamment en termes de gestion et de fiscalité. Cependant, elle comporte également des inconvénients et des implications fiscales spécifiques. Comprendre ces aspects est essentiel avant de s'engager dans ce type de projet immobilier.

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Comprendre la SCI pour une résidence secondaire

La Société Civile Immobilière (SCI) est une structure juridique qui permet à plusieurs personnes de détenir et gérer un bien immobilier. Dans le cas d'une résidence secondaire, la SCI offre plusieurs avantages. Elle facilite la gestion du bien, surtout lorsqu'il y a plusieurs propriétaires. De plus, elle permet une transmission progressive du patrimoine immobilier à moindre coût fiscal.

Cependant, la création d'une SCI nécessite une certaine rigueur administrative et juridique. Il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de la SCI, les droits et obligations de chaque associé, ainsi que les implications fiscales liées à ce type de structure.

Il faut également noter que le choix d'acquérir une résidence secondaire via une SCI dépend de plusieurs facteurs tels que :

  • le nombre d'associés,
  • la valeur du bien,
  • les objectifs de chaque associé, notamment en matière de succession.


Définition et principes de la SCI

La SCI, Société Civile Immobilière, est une entité juridique permettant à une ou plusieurs personnes de posséder et gérer un ou plusieurs biens immobiliers. La SCI est constituée par un contrat écrit appelé statuts qui fixe les règles de fonctionnement de la société. Les associés de la SCI apportent un capital qui sert à acquérir des biens immobiliers. Ces biens sont ensuite gérés par un gérant nommé par les associés.

Les principes de la SCI reposent sur la flexibilité dans la gestion des biens, la transparence fiscale et la facilité de transmission du patrimoine immobilier. La SCI est considérée comme transparente fiscalement car elle n'est pas imposée en tant que telle. Ce sont les associés qui sont imposés individuellement sur leur quote-part des bénéfices de la SCI.

Les avantages d'acheter une résidence secondaire en SCI

L'aspect fiscal de la SCI

L'aspect fiscal est l'un des atouts majeurs de la SCI pour l'achat d'une résidence secondaire. Elle offre notamment l'opportunité d'être assujetti à l'impôt sur les sociétés (IS) qui peut entraîner des bénéfices fiscaux. Cela permet une économie sur l'impôt de distribution et une préservation de la trésorerie de la société.

En outre, la SCI facilite la transmission du patrimoine immobilier grâce à la cession des parts sociales. La transmission des parts d’une SCI suit les mêmes règles fiscales que la donation, avec un abattement de 100 000 € par enfant pour le calcul des droits de donation.

Enfin, il est crucial de noter que la vente des parts de SCI dans les 3 ans suivant une déduction de déficits fonciers peut remettre en cause l’avantage fiscal, même si la société continue à louer.

La gestion simplifiée de la propriété

La gestion simplifiée de la propriété est un des avantages majeurs lorsqu'on détient une résidence secondaire via une SCI. Elle permet une gestion plus aisée du bien, spécialement s'il y a plusieurs propriétaires.

En effet, la SCI offre une flexibilité pour la gestion du bien. Les décisions sont prises collectivement lors des assemblées générales, ce qui favorise le consensus entre les associés.

De plus, la SCI facilite la mise en location de la résidence secondaire. Cette option peut être intéressante pour amortir les charges générées par le bien. Notons que c'est un actif qui s'y prête bien, surtout si la résidence est située dans un lieu touristique.

Enfin, la SCI offre la possibilité de revendre ses parts à tout moment, ce qui peut être avantageux pour les associés en cas de besoin de liquidités.

La transmission facilitée du bien immobilier

En termes de transmission, une SCI est un dispositif efficace. Lorsqu'un bien est détenu en SCI, sa transmission est grandement facilitée. En effet, on ne transmet plus des biens mais des parts de société. Cela permet de fractionner la transmission et de répartir plus aisément le patrimoine entre plusieurs héritiers.

Les parts sociales sont en effet plus facilement partageables. Par ailleurs, la SCI permet de distinguer la propriété du bien, sa gestion et la perception des revenus. On peut ainsi envisager différentes configurations, comme celle où les parents restent gérants de la SCI et continuent à percevoir les revenus de la location, tandis que les enfants reçoivent progressivement les parts de la SCI.

En outre, la constitution d'une SCI familiale peut permettre de réduire la somme des droits prélevés par l'État en cas de succession, offrant ainsi un cadre fiscal avantageux. La SCI offre donc une belle flexibilité pour la transmission de son patrimoine immobilier, tout en limitant les risques de conflits familiaux.

Zoom sur deux résidences neuves proches de la mer

Les inconvénients potentiels d'une SCI pour une résidence secondaire

Risque lié au crédit immobilier

L'obtention d'un crédit immobilier pour une SCI peut présenter des risques spécifiques. Premièrement, les banques peuvent être plus exigeantes lors de l'analyse du dossier. Elles examinent en détail la capacité de remboursement de tous les associés, et non pas seulement de l'acquéreur principal. De plus, les taux d'intérêt peuvent être plus élevés que pour un prêt immobilier classique.

Enfin, en cas de défaut de paiement, l'ensemble des associés est responsable des dettes, ce qui peut mettre en péril l'équilibre financier de la SCI. De surcroît, si la SCI est endettée, elle peut faire l'objet d'un redressement fiscal si elle n'a pour but que de créer un déficit foncier.

Gestion administrative et comptable de la SCI

La gestion administrative et comptable d'une SCI implique des obligations spécifiques. Tout d'abord, une comptabilité régulière doit être tenue, incluant le suivi des recettes et des dépenses, la réalisation d'un bilan annuel et la tenue d'un livre-journal. Les associés ont également le devoir de déclarer les revenus fonciers de la SCI à l'administration fiscale.

Pour une gestion optimale, il est recommandé de recourir à un professionnel tel qu'un expert-comptable. Bien que cela engendre des coûts supplémentaires, cela garantit une comptabilité rigoureuse et conforme aux obligations légales.

En ce qui concerne l'aspect administratif, il faut notamment gérer les relations avec les locataires, organiser les assemblées générales, rédiger les procès-verbaux et mettre à jour les statuts si nécessaire.

Possibles conflits entre associés

Les conflits entre associés peuvent survenir pour diverses raisons et perturber la bonne gestion de la SCI. Ces différends peuvent porter sur les décisions prises en assemblée, sur la gestion du bien, ou encore sur la répartition des bénéfices.

Il est possible d'anticiper ces conflits en définissant clairement les règles de fonctionnement de la SCI dans les statuts. Par exemple, il peut être prévu que certaines décisions nécessitent l'unanimité des associés.

En cas de conflit persistant, plusieurs options s'offrent aux associés :

  • La médiation : un médiateur, neutre et indépendant, peut aider les associés à trouver une solution à leur conflit.
  • L'exclusion ou le retrait d'un associé : en cas de désaccord profond, un associé peut être exclu ou décider de se retirer de la SCI.
  • La dissolution de la SCI : en dernier recours, si aucun accord n'est trouvé, les associés peuvent décider de dissoudre la SCI.

Il est recommandé de se faire accompagner par un avocat spécialisé pour gérer ces situations conflictuelles.

SCI familiale et résidence secondaire : un bon choix ?

L'option d'acquérir une résidence secondaire via une SCI familiale peut présenter des avantages séduisants. Au-delà de la protection contre l'indivision, la SCI familiale peut être un outil efficace pour gérer et transmettre un patrimoine immobilier. C'est une structure qui offre une certaine flexibilité, permettant de s'adapter aux besoins spécifiques de chaque famille.

Cependant, chaque situation est unique et l'option de la SCI familiale pour une résidence secondaire ne sera pas toujours la meilleure. Les coûts associés à la création et à la gestion d'une SCI, ainsi que les implications fiscales, doivent être pris en compte. De plus, le régime de la SCI peut avoir des conséquences sur le régime fiscal de la résidence secondaire.

Il est donc essentiel de bien comprendre les implications de l'achat d'une résidence secondaire au sein d'une SCI familiale avant de s'engager.

Créer une SCI pour l'achat d'une résidence secondaire

Les étapes de création d'une SCI

La création d'une SCI suit des étapes précises : 

  1. Rédaction des statuts : Ces documents détaillent les règles de fonctionnement de la SCI, la description du bien, la répartition des parts entre les associés et les modalités de prise de décision. Ils peuvent être rédigés par les associés eux-mêmes, mais l'intervention d'un notaire est recommandée pour éviter les erreurs.
  2. Dépôt du capital social : Le montant du capital social, constitué d'apports en numéraire et/ou en nature, est librement fixé par les associés et doit être déposé sur un compte bancaire.
  3. Enregistrement des statuts : Les statuts doivent être enregistrés auprès du service des impôts des entreprises (SIE).
  4. Publication de l’avis de constitution : L'avis de constitution de la SCI doit être publié dans un journal d'annonces légales.
  5. Immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) : Cette étape finalise la création de la SCI. Elle est réalisée en déposant un dossier au greffe du tribunal de commerce.


Il est à noter qu'une SCI doit être constituée d'au moins deux associés et qu'un mineur, même non émancipé, peut être associé.

Le rôle des associés dans la SCI

Dans une SCI dédiée à une résidence secondaire, les associés ont plusieurs rôles clés. En plus d'apporter des capitaux pour l'achat du bien, ils participent à la prise de décisions concernant la gestion de la propriété, que ce soit pour des questions financières, d'entretien ou de location. Les décisions majeures sont généralement prises en assemblée générale, où chaque associé a un droit de vote proportionnel à ses parts dans la SCI.

L'engagement des associés est de nature indéfinie et illimitée, ce qui signifie qu'ils sont responsables des dettes contractées par la SCI, sans limite de montant. C'est donc un point à prendre en compte avant de s'engager dans une telle structure. Par ailleurs, les associés peuvent choisir de désigner un gérant, qui sera en charge de la gestion courante de la résidence secondaire. Le gérant peut être l'un des associés ou une personne extérieure à la SCI.

Comment déclarer une résidence secondaire en SCI ?

Pour déclarer une résidence secondaire en SCI, il est nécessaire de créer un espace professionnel sur le site des impôts (impots.gouv.fr). Une fois connecté à cet espace, vous pouvez accéder à la rubrique "Gérer mes biens immobiliers" pour déclarer votre résidence secondaire.

En cas de location de votre résidence secondaire, il sera nécessaire de déposer une déclaration n°2065 si votre SCI donne en location des logements meublés.

Il est à noter que l'absence de déclaration de votre résidence secondaire peut avoir des conséquences fiscales importantes. Il est donc primordial de respecter le délai de déclaration qui est généralement avant fin juin.

Impacts de la SCI sur la taxe d'habitation

La SCI impacte la taxe d'habitation d'une résidence secondaire. Depuis 2023, la taxe d'habitation concerne uniquement les résidences secondaires, y compris celles détenues par une SCI. Le calcul de cette taxe s'appuie sur la valeur locative cadastrale du logement et de ses dépendances.

La SCI est redevable de la taxe d'habitation si elle possède un logement meublé considéré comme résidence secondaire pour un ou plusieurs de ses associés. Il est crucial de noter que les biens meublés destinés à l'habitation et leurs dépendances, même non meublées, sont également soumis à cette taxe.

De plus, un décret de 2023 a élargi les zones dites "tendues", où les élus locaux peuvent majorer la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. Ainsi, une SCI possédant une résidence secondaire dans ces zones pourrait se voir appliquer une surtaxe.

Vendre ou apporter sa résidence secondaire à une SCI

La vente ou l'apport de votre résidence secondaire à une SCI est une option à envisager avec attention. La vente implique une transaction directe, où le bien immobilier est cédé à la SCI en échange d'une somme d'argent. L'apport, quant à lui, est une opération par laquelle vous transférez la propriété du bien à la SCI, en échange de parts sociales.

Cette opération peut permettre d'éviter la plus-value immobilière liée à la vente, sous certaines conditions. Par ailleurs, elle offre une flexibilité dans la gestion du bien et peut faciliter la transmission du patrimoine.

Il est essentiel de bien étudier les aspects fiscaux de chaque option. En effet, la vente peut entraîner des impôts sur les plus-values, tandis que l'apport peut être soumis à des droits d'enregistrement.

Il est recommandé de se faire accompagner par un expert pour évaluer les avantages et les inconvénients de chaque option en fonction de votre situation personnelle.

SCI et plus-value immobilière : ce qu'il faut savoir

La plus-value immobilière en SCI concerne la différence entre le prix d'acquisition et le prix de cession d'un bien immobilier.

Cette plus-value, si elle est réalisée, est généralement soumise à l'impôt sur le revenu au taux de 19% et aux prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine et assimilés (17,2%). Cependant, le régime fiscal de la SCI peut affecter le calcul de ces valeurs et, par conséquent, le montant de la plus-value.

En outre, une taxe sur les plus-values immobilières élevées peut être appliquée si la plus-value est supérieure à 50 000 €.

Comment ne pas payer de plus-value sur une résidence secondaire sci ?

Il existe plusieurs situations dans lesquelles il est possible de profiter d'une exonération de l'impôt sur la plus-value immobilière d'une SCI.

Si le bien est détenu pendant plus de 22 ans, la plus-value immobilière est exonérée de l'impôt sur le revenu, et au-delà de 30 ans de détention, elle est également exonérée de prélèvements sociaux.

De plus, les associés peuvent bénéficier d'une exonération de l'impôt sur la plus-value lorsque le prix de vente du bien immobilier est inférieur à 15 000 €.

Une exemption supplémentaire est en vigueur lorsque la résidence est offerte à un associé de la SCI sans frais et qu'il l'occupe comme résidence principale. Dans ce cas, l'associé en question profitera d'une exonération d'impôt sur la part de la plus-value immobilière de la SCI qui lui revient.

Acheter une résidence secondaire en SCI : ce qu'il faut retenir

Pourquoi monter une SCI pour acheter une résidence secondaire ? 

Monter une SCI pour l'achat d'une résidence secondaire offre trois principaux avantages : 

  • Eviter l'indivision 
  • Faciliter la transmission du patrimoine 
  • Offre une gestion facilitée

Comment déclarer une résidence secondaire en SCI ?

Pour déclarer une résidence secondaire en SCI, il suffit de créer un espace professionnel sur le site des impôts (impots.gouv.fr).

Une fois connecté à cet espace, vous pouvez accéder à la rubrique "Gérer mes biens immobiliers" pour déclarer votre résidence secondaire.

Est-ce qu'une SCI doit payer la taxe d'habitation ?

Depuis 2023, la taxe d'habitation concerne uniquement les résidences secondaires, y compris celles détenues par une SCI.

L'avis de taxe d'habitation est généralement adressé au gérant de la SCI, ou bien à l'associé ayant la jouissance du bien.

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