Retraite universelle : de quoi parle-t-on ?

Loi retraite : qu’est-ce que la retraite universelle ?

Le projet de réforme des retraites a été mis en place pour créer un système de retraite plus juste et équilibré. Ainsi, il ne restera plus qu’un seul régime universel de retraite au lieu des 42 actuels : c’est ce qu’on appelle la retraite universelle. 

Ce nouveau dispositif implique de nouvelles règles, qui s’appliqueront à tous les assurés sans distinctions. Les fonctionnaires, les agriculteurs, les indépendants ou encore les salariés du secteur privé seront sous le même régime de retraite. Attention cependant : cela ne signifie pas qu’il s’agira d’un système unique qui ne tiendra pas compte des spécificités de chaque profession ou des inégalités ! 

Ce nouveau système de retraite se veut plus juste et plus solidaire. Il met fin aux différents régimes existants et fixe un socle de règles communes. Mais le projet de loi continu de tenir compte du profil de l’assuré pour la mise en place d’exceptions, par exemple en cas de métiers pénibles ou pour les carrières longues.

Quel est le montant de la retraite universelle ?

Actuellement, les retraités touchant une retraite à taux plein et justifiant de faibles ressources perçoivent un complément de retraite : c’est le minimum contributif. Les assurés touchent alors une pension de 815 € nets par mois pour un salarié, de 730 € pour un commerçant et de 890 € pour un exploitant agricole. 

Avec la réforme, le minimum de pension de la retraite universelle sera de 1 000 euros nets pour les personnes qui ont travaillé et cotisé toute leur vie. Cela correspond à 82 % du SMIC. D’ici à 2025, il devrait être revalorisé pour atteindre 85 % du SMIC et se maintenir ensuite à ce niveau.

Réforme retraite du système universel : que dit la réforme des retraites ?

Le système universel de retraite se base sur quelques principes fondamentaux : 

• la retraite universelle se substitue aux 42 régimes de retraite de base et complémentaires, ce qui induit la fin des régimes spéciaux ;

• le dispositif par répartition est maintenu puisque les actifs continuent de financer les pensions des retraités ;

• l’âge légal de départ à la retraite reste fixé à 62, 63 ou 64 ans selon votre année de naissance ;

• la retraite est calculée par points, et non par trimestres ;

• le mode de calcul de la pension se base sur toute la carrière pour le secteur privé comme pour la fonction publique (et non plus 25 ans et 6 mois réciproquement).

Le nouveau système de points de la retraite universelle Macron fonctionne ainsi : 1 € cotisé permet d’obtenir les mêmes droits, peu importe le métier et le statut. 

Réforme du régime des retraites : quels changements pour la retraite universelle ?

Un système de retraite à points

Avec la retraite universelle, les droits retraite reposeraient sur l’accumulation annuelle de points tout au long de la carrière. Vos points sont directement crédités sur un compte personnel. Le nombre de points correspond au montant des cotisations retraites versées pour l’activité professionnelle de l’année, nombre que l’on divise ensuite par la valeur du point d’acquisition de droits. 

Il est possible d’obtenir des points supplémentaires pour les personnes ayant eu des enfants ou pour garantir « une pension satisfaisante aux assurés ayant atteint l’âge d’équilibre ».

Concernant la valeur des points, on distingue la valeur d’acquisition des points durant la totalité de la carrière et la valeur de services des points lors de la liquidation de la retraite, en sachant qu’un euro cotisé ouvre les mêmes droits pour tout le monde. 

Nouveau calcul de retraite : les cotisations dans le système universel

Le financement de la retraite universelle repose sur les cotisations des actifs. Le taux de cotisation dépend du profil de l’assuré : 

• Salariés : taux de cotisation 25,31 % pour un revenu allant jusqu’à 3 fois la valeur du Plafond annuel de la sécurité sociale (PASS). La répartition est de 60 % à la charge de l’employeur et 40 % à la charge du salarié.

• Non-salariés (libéraux, commerçants, artisans, exploitants agricoles) : taux de cotisation à 25,31 % pour un revenu allant jusqu’au PASS, puis 10,13 % pour les revenus compris entre un et trois PASS.

• Pour tous les assurés : cotisation supplémentaire de 2,81 % sur tous les revenus, qui n’ouvre toutefois pas de droit supplémentaire à la retraite.

Quand la retraite à 1 000 € ?

Mise en application du projet de retraite universelle

La mise en place du régime universel de retraite devrait concerner 200 000 personnes nouvellement retraitées chaque année. La retraite universelle a pour but de compenser le recul de l'âge légal de départ à 64 ans au lieu de 62. Le minimum de pension devrait augmenter de 100 euros brut par mois pour tous les cotisants qui partent à la retraite à partir du 1er septembre 2023. 

Revenu universel et retraite : qui sera concerné par le minimum de retraite universel ?

Les futurs retraités ayant exercé une activité professionnelle rémunérée aux alentours du SMIC et justifiant d'une carrière complète (42 années de cotisation aujourd'hui et 43 annuités dès 2027) seront éligibles à la revalorisation de leur pension de retraite. Les retraités actuels bénéficiant d’une petite pension sont aussi concernés : selon Élisabeth Borne, cela devrait s’appliquer à 2,5 millions de Français.

Qui sera concerné par la réforme des retraites ?

Toutes les générations ne seront pas concernées de la même manière par la réforme des retraites et donc la retraite universelle. L’âge d’équilibre est repoussé à 64 ans, sauf pour les générations nées à partir du 1er septembre 1961 : elles pourront toujours partir en retraite à 62 ans. 169 trimestres seront alors nécessaires, pour une retraite effective à 62 ans et à 3 mois. 

Les personnes nées entre 1961 et 1964 pourront partir à la retraite avant 63 ans s’ils cumulent bien tous les trimestres complémentaires demandés par la réforme. Pour les générations suivantes, la retraite sera à 64 ans.

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