L'étude de sol obligatoire depuis le 1er octobre 2020
Si vous êtes
propriétaire d'un terrain non bâti constructible et que vous souhaitez le vendre à un promoteur par exemple, vous devrez très certainement faire réaliser une étude de sol préalable. Cette nouvelle obligation a été créée par la
loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) du 23 Novembre 2018, entrée en vigueur depuis le 1er octobre 2020. Le but était de protéger les acheteurs de terrains constructibles et de réduire les risques de sinistre.
Dans quels cas est-elle obligatoire ?
Pour savoir s’il est obligatoire de réaliser une étude de sol avant de vendre un terrain, tout dépend du type de sol : c’est recommandé dans la plupart des secteurs, mais le conseil se transforme en obligation pour les zones françaises avec des sols argileux.
De manière générale, sachez que cette étude de sol obligatoire concerne 48 % du territoire selon le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), qui est l'agence publique de référence en matière de risques des sols.
Près de la moitié de la France est ainsi concernée par cette obligation, à l'exception de certaines régions comme :
- les Vosges ;
- la Bretagne ;
- les Pyrénées ;
- les Alpes ;
- la Corse.
Une carte disponible sur le site georisques vous permet de savoir si votre terrain se trouve dans une zone à risque, selon trois niveaux :
- une exposition faible ;
- une exposition moyenne ;
- une exposition forte.
Pourquoi une étude de sol est-elle obligatoire ?
Les pouvoirs publics et la Fédération Française de l'Assurance constatent que 25 000 maisons individuelles sont construites chaque année sur des terrains argileux. Ce type de sol résiste mal aux fortes pluies en hiver et à la sécheresse en été.
Les sols argileux gonflent sous l'effet de l'eau et se rétractent naturellement sous l'effet de la chaleur du soleil. Il existe alors un risque élevé de mouvements de terrain qui peuvent provoquer des dégâts importants sur les constructions comme des fissures dans les fondations et dans les murs. Ce risque est d'autant plus sérieux pour la construction de maisons individuelles, car leurs fondations sont plus légères que celles des immeubles de logements collectifs.
Cette étude géotechnique obligatoire qui s'impose à tout vendeur d'un terrain situé dans une zone au sol argileux a pour but de sécuriser la construction du futur logement qui sera implanté dessus. À ce titre, elle doit être annexée au compromis de vente ou à l'acte authentique de vente.
En somme, le but de cette étude géotechnique est :
- d'informer l'acheteur du risque potentiel
- de permettre au constructeur ou au promoteur d'adapter ses techniques de construction pour sécuriser l'opération.